Madiran rouge
La zone de production chevauche trois départements : le Gers, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques.
Le vignoble de Madiran est très ancien. À l’époque gallo-romaine, les vignes sont très présentes et le vin également, comme en témoignent les vestiges locaux de l’époque, notamment la mosaïque de Taron qui représente une vigne. Le commerce du vin est également florissant mais demeure surtout local. La véritable structuration du vignoble débute avec la fondation du monastère de Madiran en 1030. Très vite, la renommée du vin de Madiran sera assurée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle empruntant la voie Aire-sur-l’Adour-Lescar, passant par Saint-Mont et Madiran.
Les crises du XVIIIe siècle et du XIXe siècle vont freiner son essor. Avec le phylloxera, c’est la quasi disparition du vignoble.
Heureusement, les vignerons replantent, sélectionnent les meilleurs terrains et se regroupent en un syndicat en 1906 et obtiennent, à force de travail et de volonté, la première délimitation du terroir Madiran en 1909. Le 10 juillet 1948, leurs efforts sont récompensés : les vins de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh accèdent au rang des AOC.
C’est un vin rouge de couleur rubis sombre fortement charpenté et extrêmement tannique, dont la personnalité provient d’un cépage plutôt rare et difficile à apprivoiser dit-on, le Tannat, souvent assagi par du Cabernet franc, du Cabernet-Sauvignon et du Fer Servadou (ou Pinenc), un autre cépage régional.
Du fait de ses caractéristiques uniques, le Madiran est un vin qui, simple vin de table ou grand vin de cave, n’est jamais acide au goût.